La geste de Wellesden

La geste de Wellesden : 1. L’adoption


Peu d’histoires sont aussi obscures que celle de sa vie. De ses origines, des premiers temps de son existence, on ne sait rien. L’identité de ses parents est un mystère impénétrable. Oyez mon récit, car moi, Isgul de Garanar, je vais vous narrer ce que l’on sait. Ecoutez, petits et grands, et tirez en l’enseignement que vous voudrez.


Alors qu’il n’était pas encore entré dans sa première année, quelqu’un jeta son berceau dans les flots tumultueux de la Verdantis. Sans doute aurait-il dû périr, mais tous les Taurens le savent : Mère-Nature protège ses créatures, elle les aime et elle les guide. L’ombre de la mort fut éloignée… et l’enfant fut recueilli par l’une des créatures les plus improbables qui soit : un colporteur Troll nommé Eskrobar. Quoique dénué de scrupules en affaires, Eskrobar était un cœur sensible, il se prit immédiatement d’affection pour le jeune et frêle bovin. Mais Eskrobar le savait : garder cet enfant lui était impossible, il fallait le rendre à son peuple, lui trouver des parents acceptables parmi ceux de sa race. C’était décidé, il en serait ainsi ! L’âme résignée mais le cœur gros, le vieux colporteur harnacha ses kodos et prit la route de la Croisée.


Il y demeura quelques semaines, le temps de trouver à qui confier l’enfant (et de délester quelques pigeons de leurs bourses car, il faut bien le dire, Eskrobar ne vivait pas d’amour et d’eau fraîche !). Un soir, alors que le temps était à l’orage, un détachement de soldats fit une entrée remarquée dans la petite ville des Tarides. Ils arboraient le prestigieux blason des Sabot-de-Sang, et revenaient du front où les nouvelles étaient désastreuses : l’ennemi progressait ! Le poste de Bois-brisé avait été pris, ses fiers défenseurs avaient été massacrés jusqu’au dernier, et leurs cadavres pourrissants abandonnés aux corneilles avaient empuanti l’air durant des jours. Plus grave : les Tarides étaient maintenant vulnérables, elles seraient bientôt livrées à la vindicte de l’ennemi ! Il fallait fuir, et ce, au plus vite.


Eskrobar, qui connaissait bien l’horreur de la guerre, comprit l’urgence de la situation. Le détachement avait reçu l’ordre de retourner sur les terres de Mulgore, où les forces de Cairne se rassemblaient avant la contre-attaque. Ce serait le combat de la dernière chance : vaincre ou mourir ! Le capitaine du détachement était un bovin loyal, son regard trahissait une vive intelligence et une grande affabilité… Le jugement du Troll était affuté par des années d’escr…, euh… de tractations commerciales ; son choix était le bon, à n’en pas douter. Il confia donc son jeune protégé au guerrier qui n’eut pas le cœur de refuser cette écrasante responsabilité. La nuit tombée, le détachement s’engouffra sur la route de Mulgore. Mais, sachez-le, cette nuit-là, un vieux Troll versa quelques larmes en regardant le convoi s’éloigner sous une pluie battante. " Au revoir, jeune Tauren, que les vents te soient favorables. Nous nous reverrons, je le sais ! Du plus profond de mon âme, je le sens ! ".


Le voyage se déroula sans encombre. Le détachement Tauren poussa jusqu’à la bourgade de Sabot-de-sang, où ils devaient rejoindre le reste des troupes.


Jamais, de mémoire de Tauren (et les Taurens vivent longtemps), on n’avait vu un tel déploiement de forces !


Les prairies de Mulgore étaient littéralement hérissées de tentes ! ! Garaok frissonna : la bataille serait une véritable boucherie ; or, c’est bien connu, les bovins n’aiment pas les boucheries. Hélas, l’Histoire lui donna raison… mais ce ne fut pas le sang Tauren qui coula le plus ! Cette bataille, mes amis, vous la connaissez tous, car elle sauva notre peuple d’une destruction totale, elle infléchit définitivement le cours de la guerre : ce fut la célèbre bataille de Cairnegrad, dont le nom fait encore frémir nos ennemis !


Atteint au jarret par une flèche ennemie, Garaok fut démobilisé. Il pourrait désormais vivre une vie tranquille loin des champs de bataille et cette idée l’enchantait, car aucun Tauren ne choisit la voie du sang par inclination. Son carré de verdure, où l’attendait sa tendre épouse, lui manquait cruellement. Il adopterait Wellesden (*) et veillerait sur lui aussi longtemps que Mère Nature lui prêterait vie. Rendons-lui hommage, mes amis, car il tint parole, et sous sa férule, le jeune Wellesden connut une enfance heureuse.


L’histoire n’est pas achevée, elle ne fait que commencer… Mais il se fait tard, mes amis, et le vieux conteur que je suis tombe de fatigue ! Prenez votre mal en patience : vous connaîtrez bientôt la suite, je vous le promets, et croyez-moi vous ne serez pas déçus ! Je ne suis pas un conteur ordinaire, et cette histoire n’est pas ordinaire !

La geste de Wellesden : 2. La voie du guerrier (" Biftekk ")


Alors que notre jeune Tauren vivait son dixième printemps, la Foire de Sombrelune dressa son chapiteau dans les plaines de Mulgore, au pied des Pitons-du-Tonnerre. Wellesden n’oublierait jamais la prédiction que lui fit le vieux Sayge :


" Je vois un petit cochon blanc, ivre de sang… je vois une guerrière nommée Aubergine. Vos âmes sont liées, car telle est la volonté de la Terre-Mère. Je te vois arborant la marque des… Marginaux . Il te faudra affronter les Ténèbres d’Outreterre pour gagner ta liberté… et faire Justice ! "


Le soir venu, au coin du feu, Wellesden avait choisi sa voie. Puisque son âme était liée à celle d’une guerrière, il serait lui aussi guerrier. De cette façon, rien ne les séparerait, et la Terre-Mère serait comblée ! En revanche, il ne comprit pas grand chose au reste de la prédiction : le vieux devin aurait-il abusé de la bière de Sombrelune ? Elle avait la réputation d’être forte…



Son père lui enseigna le maniement des armes, mais la limite de son savoir fut vite atteinte. " Mon fils, tu maîtrises les arcanes de la Terre et du Ciel… Tu n’apprendras plus rien du vieux bretteur que je suis. Il est temps pour toi de te trouver un autre mentor. Tu iras étudier à Baie-du-Butin, auprès d’un vieux gobelin : Maître Soda. "


Maître Soda paracheva la formation de Wellesden, il lui enseigna qu’un Tauren déterminé pouvait soulever des montagnes ! Comme il le disait souvent : " Fais-le ou ne le fais pas, essayer ne veut rien dire ! ". Malgré une légère tendance à la dyslexie, Maître Soda était un être admirable, d’une très grande sagesse, qui marqua profondément notre jeune héros.


Un jour qu’il s’entraînait près du campement Grom’Gol, Wellesden perçut très distinctement un concert de petites voix nasillardes ainsi qu’une très forte odeur de pieds : des nains ! il y avait des nains à proximité !


Et soudain il les vit : sept chasseurs nains qui rentraient du boulot, et, à leur tête, une humaine un peu gauche. Il les observa un moment : l’humaine s’appelait Blanche-Neige, et ce qui était évident, c’est qu’elle n’était pas faite pour le chant : les animaux de Strangleronce détalaient dès qu’elle poussait la chansonnette. A ce qu’il comprit, cette humaine avait eu un contentieux avec sa belle-mère, mais cela, chers lecteurs, nous n’en avons cure…


Entrons dans le vif du sujet ! Allons droit à l’action ! Ce groupe très hétéroclite préparait une embuscade ! Ils firent bientôt un silence total (mais l’odeur de pieds persista néanmoins), ce qui ne pouvait signifier qu’une chose : leur proie approchait… Soudain, ils donnèrent l’assaut ! N’écoutant que son courage, Wellesden tira sa hache et plongea dans la mêlée. Sa hache sifflait, elle raccourcissait les petits membres, tranchait les têtes et virevoltait encore et encore… Du coin de l’œil, le jeune Tauren vit que l’humaine était en train de lancer une incantation ; il dégaina aussitôt ses couteaux de jet empoisonnés et les jeta sur sa cible. Les lames se fichèrent droit dans la pomme d’Adam de Blanche-Neige… elle était condamnée, car la pomme était empoisonnée !


Hein, Pomme d’Adam ! ? Mais, mais… Blanche-Neige était donc un homme ! ! " Voilà donc pourquoi elle était si moche ! " songea pensivement le bretteur… qui se dit que les voies de la Nature étaient aussi impénétrables qu’on le disait.


Soulagé en définitive, car les Taurens n’aiment pas frapper les femmes (même quand elles sont laides), Wellesden put enfin s’extraire de la mare de sang dans laquelle il se tenait… et s’intéresser aux voyageurs qu’il avait sauvés. Un Tauren et une Taurinette… Le guerrier toisa le Tauren, mais ce fut la Taurinette qui parla :


" Mille grâces, jeune guerrier ! Vous nous avez tirés d’un bien mauvais pas… Je m’appelle Washkiri Sabot-de-Sang ; mon père, le puissant Cairne vous récompensera comme il se doit… Au nom de la Terre-Mère, j’y veillerai ! "


Et effectivement, le vieux Cairne se montra généreux. Il exprima toute sa reconnaissance à notre fringant bovin et lui offrit une place de choix au sein de son armée. Wellesden pouvait désormais se restaurer à l’auge des officiers, mais ce n’était que le moindre de ses privilèges !

[size=18]La geste de Wellesden : 3. Danse-avec-les-cochons[/size]
Cet acte héroïque lui permit de choisir lui-même son affectation. Il avait toujours rêvé de voir la frontière, et opta donc pour une garnison située loin au Sud des Tarides. Mais arrivé sur les lieux, il fut surpris de constater que le camp avait été déserté… Il n’était pas question pour autant de se dérober : il avait une mission à accomplir et il l’accomplirait. Il remit le camp en état, redressant les palissades, réparant les toits… Wellesden s’attacha peu à peu à son nouvel environnement, le camp perdu au milieu de la prairie était devenu sa demeure.


Il ne resta pas seul bien longtemps… Un jour, de bon matin, alors qu’il était assis sur le perron de son cabanon, et sculptait un morceau de bois, un léger bruissement attira son attention. Il découvrit deux yeux braqués sur lui ; c’étaient les yeux d’un magnifique petit cochon blanc. Lorsqu’il se sut reperé, le porcin détala et disparut bientôt dans les hautes herbes. Mais il revint les jours suivants, s’approchant chaque jour un peu plus. Comme le petit cochon lui rendait régulièrement visite, Wellesden se décida à lui trouver un nom. Il avait d’abord songé à l’appeler Chaussette, mais il se dit que ce nom aurait mieux convenu à un loup. Il le baptisa donc M. Trémousse.


M. Trémousse et lui passaient de longues heures à jouer dans la prairie, le bovin courant après le porcin et réciproquement. Une amitié indéfectible naquit entre les deux créatures… ces liens ne se dissolveraient jamais, ils se fortifieraient sans cesse avec le temps. Leurs jeux quotidiens furent surpris par des chasseurs du Camp Taurajo, ce qui valut à Wellesden d’être nommé par eux " Keviincostnner ", ce qui dans leur langue signifie " Danse-avec-les-cochons ".


A force de travail, Wellesden fit de M. Trémousse la créature la plus redoutable qui eut jamais foulé cette terre. Il lui enseigna l’art du combat, lui apprit à tromper la vigilance de l’ennemi et à achever proprement sa proie. M. Trémousse était doué, il s’attaquait d’instinct aux parties vulnérables… et ce n’était pas beau à voir ! Croyez-moi, chers lecteurs, quand je vous dis que les ennemis du petit cochon n’avaient aucune chance ! Bientôt les Tarides furent jonchées de cadavres de Worgs et de Kodos horriblement mutilés… le bruit courut qu’une créature démoniaque avait élu domicile dans les steppes des Tarides. La " Bête de Bave-aux-dents " terrifiait le pays !


La colère grondait dans les campagnes, Cairne Sabot-de-Sang fut contraint de dépêcher une compagnie de chasseurs afin de mettre un terme à ce fléau. Les Tarides étaient paralysées depuis trop longtemps ! Il ordonna qu’on lui ramène le monstre ou sa dépouille avant la nouvelle lune.

Les jours passaient et Wellesden n’eut point de nouvelles de son ami porcin… Son inquiétude grandissait au fur et à mesure que le temps passait : serait-il arrivé malheur à M. Trémousse ? Bientôt hélas, le doute ne fut plus permis : la rumeur circulait que les chasseurs avaient capturé le cochon sanguinaire et le présenteraient bientôt devant le puissant Cairne. Le cœur de Wellesden fit un bon dans sa poitrine, il fallait faire quelque chose ou M. Trémousse était perdu !


Il bondit sur son kodo et se dirigea au triple galop vers les Pitons-du-Tonnerre. Là, il demanda à être reçu par le très respecté Seigneur Cairne, lequel aimait profondément son peuple et mettait un point d’honneur à entendre tous ceux qui lui demandaient audience. Arrivé au pied du trône de Cairne, il s’agenouilla et plaida la cause du cochon. Le chef des Taurens l’écouta attentivement, il fut émerveillé par la puissance des liens qui unissaient les deux créatures, le bovin et le porcin, et prononça ces paroles :


" Wellesden, je me souviens de toi, je n’ai pas oublié ce que tu fis pour moi autrefois. Je sais que ton cœur est juste… Cette curieuse amitié qui te lie à M. Trémousse honore la Terre-Mère, il serait indigne de la briser. Néanmoins, en tant que protecteur de notre peuple, je ne peux vous laisser retourner dans les Tarides, ni sur aucune de nos Terres. Fier guerrier, entends mon jugement : je t’envoie à Orgrimmar où tu seras lié par conjuration à un haut dignitaire Orc du nom de Neeru. J’ai dit ! "


Wellesden fut soulagé et horrifié à la fois, car la conjuration était une forme de servitude… Il serait lié par magie à un pupille, ce Neeru, qu’il devrait servir de toute son âme. Il devrait le protéger au péril de sa vie. La conjuration lui imposerait une loyauté totale vis-à-vis de ce dernier, il lui serait impossible de faire quoi que ce soit qui puisse contrarier les intérêts de l’Orc. Ou il mourrait. La vie de M. Trémousse avait été épargnée, mais le prix à payer était colossal.

La geste de Wellesden : 4. (Et fin) La quête du Néant


La cérémonie eut lieu la nuit du Solstice, ainsi que l’avait décrété le puissant Cairne.


C’était un jour de gloire pour Neeru Lamefeu ; l’Orc, à qui le chef du peuple Tauren avait accordé là un honneur rare, jubilait. Peu d’Orcs pouvaient se vanter d’être liés par conjuration à un guerrier bovin ! Mais c’était un jour sombre pour Wellesden, car il devait faire le deuil de sa liberté. Restait à espérer que ce Neeru se montrerait digne du sacrifice consenti…


Hélas, ce ne fut pas du tout le cas… Le masque ne tarda pas à tomber : Neeru était un personnage dénué de tout scrupule, capable de toutes les bassesses pour satisfaire ses appétits de pouvoirs. Et croyez-moi : ils étaient gargantuesques ! La haine que Wellesden éprouvait à l’encontre de Neeru ne cessait de croître… Elle atteint des sommets le jour où le jeune Tauren découvrit que son pupille exerçait ses pouvoirs de nécroman sur les orphelins d’Orgrimmar. Sa rage devint incommensurable ! Mais la conjuration était trop puissante : la magie lui interdisait de contrarier les intérêts de son pupille. Il ne pouvait pas le tuer, il ne pouvait pas davantage dénoncer ses vils agissements. Cela, Neeru le savait… et, sachez-le, torturer ainsi le jeune Tauren lui procurait un vif plaisir. Wellesden soupçonnait en outre Neeru de comploter contre Thrall lui-même, il devinait l’existence d’une collusion maléfique, aux vastes, très vastes, ramifications… Le gredin ! Le fourbe ! Le monstre ! Il fallait faire quelque chose ! Se débarasser de cette satanée conjuration était un préalable indispensable… Mais comment faire ? Il ne savait… Il lui faudrait donc demander conseil à un sage parmi les sages… il irait consulter A’Dal, à Shattrath !


Voici ce que lui dit la vénérable entité :


" Ecoute-moi bien, jeune Tauren. Une conjuration ne peut être brisée que par un seul objet dans tout l’Univers : le Vortex du Néant. Il se trouve au cœur de l’Outreterre, là où le Mal puise sa force, là où le péril est le plus grand ! Ne te berce pas d’illusions : la quête en est immensément difficile. Avant d’y parvenir, tu devras certes parvenir au sommet de ton art… mais cela ne suffira pas ! Tu devras t’entourer de valeureux compagnons ou mourir ! "


L’air sombre mais résigné, Wellesden remercia A’Dal. Il fit quelques pas avant de se retourner une dernière fois :


" Je vous en prie, répondez-moi : où trouverai-je de tels compagnons ? "

La puissante voix tonna à nouveau dans la vaste salle :

• Rends-toi dans la capitale des Orcs… Cherche un Réprouvé nommé… Valpurgis ! Il est le chef d’une bande de fieffés coquins, totalement amoraux et déjantés… mais ce sont les compagnons que le Destin t’a désignés ! Et maintenant, va !
  
• Je vous remercie, A’Dal.
  
• Hep ! Wellesden ?
  
• Oui, A’Dal ?
  
• Quand tu auras trouvé ce Valpurgis… fais gaffe à ton larfeuille ! "
  

Mineur : 375. S'il vous faut des minerais ou des barres, demandez !


Forgeron : 367 ou 368, spécialisation Armures mais base généraliste (Fait armes, mailles, plaques, bâtonnets, pointes de boucliers, éperons, pierres à affûter, passe-partout...). Satisfaction garantie ! Demandez la carte client.


Pêche : environ 320


Cuisine : entre 350 et 360. Pas franchement un cordon bleu, mais réussit bien le délice de déviant.


Premiers soins : 375, ancien interne des hopitaux d'Orgrimmar, spécialisé dans les pathologies digestives et les malédictions.


Guerrier cercle 70, spé Armes et Fureur.


Armes utilisées : Masses et Haches à une et deux mains. Arc, Fusil ou Armes de jet indifféremment.


Signe particulier : accompagné d’un féroce petit cochon.



Nombreux familiers et nombreuses montures, car les Taurens apprécient la compagnie des animaux !